Trivandrum R. Venkataraman qui avait fait forte impression lors de son passage au 7e festival Tyagaraja en juin 2008, revient pour un concert exceptionnel à l'auditorium du musée Guimet le 15 mai à 20h30. Peut-être une ultime chance de voir et d'écouter en France et à Paris ce maître incomparable de la Saraswati vina...
L’effet de surprise de ses premières venues en France s’est sans doute estompé. Mais la surprise s’est laissée remplacer par le bonheur de retrouver, de revivre, les moments de joie que nous communique Trivandrum R. Venkataraman. Car ce grand interprète de la Vina, l’instrument par excellence de la musique carnatique, ajoute à ses nombreux talents une dimension qui nous touche tout particulièrement en Europe : sa présence sur scène. Comment cet homme d’un certain âge, plutôt frêle, arrive-t-il à nous charmer avec tant de puissance ? Son style marqué par une technique novatrice de doigté y est sans aucun doute pour une grande part. Son respect toutefois de la tradition carnatique tout autant. Mais il serait incomplet de ne pas y ajouter le plaisir qu’il a à jouer en public, pour le public. Ses différents enregistrements s’ils traduisent bien les deux premières caractéristiques style et tradition, ne pourront jamais apporter la troisième, cette communication que tout artiste tente d’établir avec l’auditoire et que seuls les très grands atteignent. Certains qualifient le jeu de Sri Trivandrum R. Venkataraman de moderne, en s’en excusant juste après d’avoir employé ce terme. Mais oui, son jeu est moderne, au sens qu’il nous ravit, au XXI° siècle, de beautés musicales dont les racines sont millénaires, sans les trahir ni le singer.
La Saraswati Vina
*Depuis le temps des vedas, la vina est considérée comme l'instrument roi de la musique carnatique à un point tel qu’elle devient l’incarnation de Dieu. Dans le grand traité sur la musique le "Sangita Ratnakara", chaque partie de la vina représente l’une des nombreuses divinités : Siva le corps, de la vina, son épouse Parvati, les cordes, Vishnu, Lakshmi, Brahma, Saraswati, tous trouvent leur place dans la vina. Il est donc considéré que celui ou celle qui voit ou qui touche la vina a une chance inouïe car c’est l’instrument qui enlève le mal et qui nous apporte du pur bonheur. Par ailleurs, c’est l'instrument qui nous fait entendre tous les ornements (les gamakas) et toutes les subtilités des micro-tons (les srutis) si caractéristiques de cette musique "Pouvons-nous atteindre le Salut sans comprendre l’esprit de Siva qui adorait le son de la musique de la vina" se demande et nous demande Tyagaraja dans sa composition Mokshamu Galadha.
Quand ?Vendredi 15 mai 2009 à 20h30
Combien ?
Plein tarif : 16€
Tarif réduit : 10€
Où ?
Auditorium du musée Guimet
6 place d’Iéna - 75016 Paris
www.museeguimet.fr
Métro : Boissière ou Iéna
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