Girdhari Maharaj maître de kathak dont la réputation s’étend au-delà des frontières du Rajasthan au point que de nombreux élèves viennent de toute l’Inde pour recevoir son enseignement. Il sera, du 2 au 13 novembre 2009, à la Cartoucherie de Vincennes pour une master class exceptionnelle en co-réalisation avec ARTA et l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson...
Kathak
Le mot signifie conteur et trouve ses racines dans le terme Katha, histoire. Autrefois, plusieurs communautés de conteurs de l’Inde du nord, qui régalaient les spectateurs avec les épisodes de la mythologie, les légendes et les contes populaires, ont incorporé la musique, le mime et la danse dans leurs représentations. armi ces communautés, il y avait celle des Kathaks, qui étaient à la fois danseurs et musiciens. Au fil des années, avec la popularité croissante du culte du dieu Vishnou, des hymnes, des compositions lyriques et des chansons sacrées ont été créés et lui ont été dédiés. Le Dieu Krishna (réincarnation de Vishnu), qui est l’inspirateur du Kathak, est souvent associé à l’attribut Natvara, le danseur divin. Les danseurs choisissent et interprètent fréquemment des épisodes qui relatent les amours de Krishna et Radha, la jolie bergère, cités notamment dans la Gîta Govinda. Les souverains des cours mogholes et hindoues introduisirent la danse à la cour, ce qui entraîna des transformations dans le style. Dès lors, cette danse à l’origine exclusivement dévotionnelle devint aussi un divertissement, s’enrichit de nouveaux éléments et fit une grande part à la virtuosité technique et à la danse pure.
On parle souvent de la danse Kathak comme étant à l’origine du Flamenco, que des nomades, des Gitans partis du désert du Thar, auraient apporté jusqu’en Espagne. La technique Kathak aujourd’hui est caractérisée par un langage complexe : frappes de pieds (tatkar), footwork rythmique rapide réglé sur un cycle complexe de temps, pirouettes rapides (bhramaris), poétique d’expression (abhinaya) et langage gestuel des mains (mudras). Avec beaucoup d’importance accordée aux rythmes, la danse se construit autour de paroles rythmiques (bols), qui sont accompagnées au tabla ou au pakhawaj, récitées par le danseur avant qu’il ne les interprète avec les frappes de pieds et ses 200 clochettes autour des chevilles. La représentation est donc un dialogue virtuose entre le percussionniste et le danseur. Jaipur, Lucknow et Bénarès sont identifiés comme les trois écoles, ou gharanas, où cet art s’est fixé et où les aspects interprétatifs et rythmiques ont été amenés à un très haut degré de raffinement.
Girdhari Mahraj
Le terme Maharaj est un titre qui signifie que son porteur est "roi" dans sa discipline. Il a le privilège de pouvoir donner des représentations à la cour royale de Jaipur, ce qui fait de lui un personnage très respecté et un garant de cette tradition séculaire. Sa réputation s’étend d’ailleurs au-delà des frontières du Rajasthan, et de nombreux élèves viennent de toute l’Inde pour recevoir son enseignement. Il est aussi reconnu mondialement comme l’un des meilleurs représentants de cet art. Il a aussi su s’adapter à son époque et a participé à bon nombre de chorégraphies contemporaines. Il a enseigné pendant seize ans à la Rajasthan Sangeet Sansthan (Université des Arts de Jaipur). De la même manière que son père Pandit Lakshmi Narayana Maharaj l’a fait avec lui, il a transmis son savoir à ses quatre enfants. Il a même brisé les conventions et enseigné son art à sa fille aînée, Vandana, qui est maintenant professeur de danse dans une école royale de Jaipur. Ses trois autres enfants, Kamal, Kaushal et Keshav, ont tous commencé leur apprentissage très jeunes, vers 4 ans, sous la direction de leur père. Au-delà de cet enseignement, chacun a pu suivre sa voie. Ainsi, Kaushal s’est dirigé vers le tabla, percussion classique de l’Inde, il accompagne diverses formations classiques. Keshav et Kamal, quant à eux, continuent à danser, suivant la tradition de leur père.
En co-réalisation avec ARTA et l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson
Maître : Girdhari Mahraj
Intervenant : Kamal Kant, Megha Panwar
Quand ?
Du lundi 2 novembre au vendredi 13 novembre 2009
Où ?
Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre - 75012 Paris
Métro Château de Vincennes
Tél. 01 43 98 20 61