Ghatam Udupa, percussionniste indien de renommée, spécialisé dans le ghatam, percussion en forme de jarre. A 24 ans, Udupa est déjà l'un des percussionnistes les plus recherchés en Inde, accompagnant les plus grands, impressionnant par son style impeccable, par la vitesse et la dextérité de son jeu. Udupa est une star montante en Inde et certainement le meilleur représentant de son instrument, le ghatam encore très peu connu en Europe.

Site officiel de Ghatam Udupa www.ghatamudupa.com 

Ravichandra KulurC’est dès l’age de 6 ans, que Ravichandra Kulur s’initie au royaume sacré de la musique carnatique, la musique traditionnelle de l’Inde du Sud, très ancienne (née entre le IVe et le IIe siècle avant J.C.) avec de nombreuses compositions en sanscrit, en  Telugu et en Tamoul. Construite sur le raga, l'ensemble des notes utilisées, et le tala, la rythmique utilisée. elle se fonde sur l'improvisation, tout en restant  complémentaire de la musique hindoustanie, traditionnelle de l’Inde du Nord, qui développe plutôt l'expression et le sentiment.

Le jeune Ravi joue d’abord des percussions, mridangam et Kanjira, sous la direction de son maitre Narayana Pishardi.  Puis au contact de son père, le flûtiste et professeur Raghavendra Rao, dont il a hérité du talent et de l’oreille musicale, il choisit la flûte, surprenant très tôt son entourage par son aisance et son habilité à jouer. C’est aussi avec son père qu’il se produit pour la première fois en concert alors qu’il n’a que 9 ans.

Dès 1999, après ses études universitaires, Ravichandra décide de se tourner vers la musique de manière professionnelle.
Depuis, il s’est fait une place parmi les grands maîtres,  devenu aujourd’hui l'un des flûtistes les plus recherchés de l'Inde. Son souffle puissant, sa musicalité, la clarté de ses notes et sa technique, sont devenus des points forts appréciés des mélomanes et reconnus par les critiques musicaux.

Ravi a développé un style unique de flûte, il joue aisément des rares ragas indiens du Sud, maîtrise également le bansuri (flûte indienne du Nord), les flûtes des différentes parties du monde, mais aussi la Kanjira et les percussions vocales.

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En 2005, à l’occasion du 3ème festival de l’Inde de Bangalore, il s’est produit sur scène aux côtés du légendaire Pandit Ravi Shankar, qui l’avait invité. Le maître le présente au public comme "un fantastique, brillant flûtiste renommé de l’Inde". Depuis lors, Ravichandra Kulur accompagne Ravi et Anoushka Shankar dans leurs concerts et tournées à travers le monde.

Il s’est aussi  produit avec de nombreux autres artistes internationaux : Ian Anderson & Jethro Tull, Steve Smith, Shankar Mahadevan, Karsh Kale, etc…

Tout au long de sa carrière Ravichandra Kulur a donné plus de 1000 concerts dans le monde, se produisant ainsi dans les plus grands festivals internationaux : le Womad, le Paléo, le festival de Jazz de Java, le Roskilde, Sfinks, San Francisco Jazz Festival, Helsinki Festival, Bangalore Habba et beaucoup d'autres… dans plus de 26 pays.

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Ravi a également joué dans des lieux prestigieux comme le Carnegie Hall à New York, le Kennedy Center à Washington DC, le Sydney Opera House, le Queen Elizabeth Hall et au Royal Festival Hall à Londres, le Boston Symphony Hall, le Chicago Symphony Hall, le Millenium Park de Chicago, le Baltimore Symphony Hall, le Disney Hall de Los Angeles, le Kozerthaus de Vienne, le Philharmonic Hall à Liverpool et bien plus encore.

Il a aussi à son actif une expérience de plus de 300 enregistrements en studio, en tant que musicien de session. Sa musique est aujourd’hui diffusée dans de nombreuses radios à travers le monde.

Site officiel de Ravichandra Kulur : fluteravi.com

On doit au poète portugais Miguel Torga (1907-1995) ce fameux aphorisme : "L’universel, c’est le local moins les murs." Cette pensée me traverse l’esprit à chaque fois que j’entends des musiques plus rayonnantes que la moyenne. Des musiques qui, surgissant des secrètes profondeurs de leur auteur, parviennent à se projeter loin au-delà de leur berceau originel, à franchir les frontières du cœur qui les a vues naître et à embrasser le vaste monde des hommes. Ces musiques-là savent relier instinctivement l’intimité de leur créateur et celle de chacun de leurs auditeurs : elles méritent plus que tout autre le qualificatif de "populaires", car leur signature est à la fois unique et lisible par le plus grand nombre.

La musique de Susheela Raman appartient à cette catégorie rare : elle postule que la part la plus irréductible de soi est encore ce qu’il y a de plus précieux à offrir en partage. Susheela n’est pas l’ambassadrice d’un style ni d’une école : elle s’exprime dans une langue éminemment personnelle, qu’elle a forgée au creux d’elle-même au fil du temps et d’un parcours partagé entre trois continents – l’Australie, l’Inde et l’Europe. Elle ne s’adresse pas à un public déterminé, trié selon des critères d’âge, de nationalité ou d’appartenance à une quelconque secte musicale. Elle ne s’arrête pas à ces distinctions entre world, rock, folk ou soul que les marchands de disques ont si méthodiquement mises en place. Dans un monde qui tend à uniformiser les sensibilités et à standardiser les goûts, sa libre parole résonne avec une pénétrante acuité.

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Ma première rencontre avec Susheela Raman date de 2001, dans un petit restaurant éthiopien de Londres. J’étais curieux de découvrir cette chanteuse inconnue au bataillon, dont le premier album, Salt Rain, révélait un caractère vocal affirmé et un univers pleinement formé. A ses côtés figurait son guitariste et compagnon Sam Mills, également producteur du disque. Tous deux me racontèrent comment, trois années durant, ils avaient patiemment élaboré leurs chansons dans leur appartement londonien. Leurs chemins s’étaient croisés alors que Susheela se produisait avec le groupe Joi, porte-drapeau de la fusion entre musiques indiennes et sons électroniques. Ancien membre du groupe 23 Skidoo, qui ouvrit au début des années 80 le post-punk aux influences africaines ou asiatiques, Sam, lui, venait de co-signer avec le chanteur bengali Paban Das Baul le formidable album Real Sugar et collaborait avec le groupe Tama. Dans le creuset de leurs expériences communes, ils surent créer une écriture inédite, puisant à la fois dans la tradition savante de la musique carnatique du Sud de l’Inde, dans l’énergie animale d’un blues décliné sous toutes ses formes - de la folk aux musiques africaines, du funk au rock - et dans l’immédiateté mélodique de la pop (incarnée ici par l’irrésistible Maya). A l’écart du monde, ils trouvèrent la formule alchimique d’un langage qui n’appartenait qu’à eux, mais qui pouvait être adopté par des musiciens de tous horizons. La présence sur Salt Rain d’instrumentistes londoniens et parisiens d’origines très variées (le Français Vincent Segal, le Camerounais Hilaire Penda, le Guinéen Djanuno Dabo, l’Indien Aref Durvesh, le Grec Manos Achalinotopoulos…), confirmait du reste que leur art était bel et bien voué à s’épanouir au-delà du périmètre secret dans lequel il avait été conçu. Avec Susheela et Sam, il apparaissait clairement que l’universel était bien "le local moins les murs".

Susheela retraça ce jour-là pour moi le chemin sinueux et cahoteux qui l’avait menée jusqu’aux rivages harmonieux de Salt Rain. Sa naissance à Londres, puis son enfance en Australie, baignée dans le respect pour la culture tamoule et pour la musique carnatique inculqué par ses parents – lesquels, comme tant de migrants, s’accrochaient à leurs racines pour mieux résister aux fortes turbulences de l’exil. Sa soudaine rebellion à l’heure troublée de l’adolescence, qui la vit rejeter ce patrimoine familial et s’abandonner au sein d’un groupe de Sydney aux vertiges et à la haute énergie du blues, du rock ou du funk. Le traumatisme qu’elle subit en 1994 avec la perte brutale de sa voix, puis la renaissance qu’elle vécut en Inde sous l’égide de Shruti Sadolikar, haute figure de la musique hindoustanie qui lui révéla la nature profonde de son chant – plus doux, plus grave, moins forcé. 

Susheela Raman
© Andrew Catlin

Enfin sa récupération progressive de l’héritage carnatique, qu’elle se réappropria par petites touches en compagnie de Sam, sans renier pour autant son attachement à la culture occidentale ni freiner sa curiosité pour des expressions musicales du monde entier.

Au gré de ce parcours, la jeune femme aura trouvé une forme d’équilibre, qu’elle aura toujours redéfini et remis en jeu de disque en disque, de concert en concert : l’équilibre fragile et mouvant d’un être humain dont l’identité s’est bâtie sur un terrain composite et accidenté, et qui sait que son périple initiatique n’aura jamais de fin. C’est pourquoi ce best-of offre aujourd’hui bien plus que la rétrospective d’un exemplaire début de carrière, jalonné par quatre albums riches de multiples expériences musicales. Il raconte surtout l’histoire d’une femme qui, loin d’étouffer tous les tiraillements intérieurs qui l’ont à la fois perturbée et construite, a au contraire voulu les assumer, les exposer en pleine lumière, les comprendre pour mieux les convertir en forces motrices et positives. "Il y a toujours des conflits en moi, me dira-t-elle en 2005. J’ai même l’impression qu’ils s’intensifient au fur et à mesure que j’explore de plus en plus profondément les traditions indiennes. En réalité, je crois que mon but n’est pas de les résoudre : je veux au contraire continuer le combat. Je trouve intéressant d’être pétri de contradictions, il me semble que c’est le ferment même de la vie."
 



Cette conviction-là, Susheela Raman et Sam Mills n’ont cessé de la réaffirmer depuis Salt Rain, tout en lui donnant de nouveaux reliefs. Suivant la pente naturelle de leurs désirs, ils ont considérablement creusé, agrandi et enrichi le terrain de jeu musical qu’ils s’étaient ouverts il y a dix ans. Avec Love Trap (2003), ils ont ainsi à la fois étendu leur horizon sonore (jusqu’à l’Ethiopie, la République de Tuva ou l’Andalousie), prolongé leur exploration du patrimoine musical indien (le morceau Sarasa, composé deux cents ans plus tôt par le légendaire Tyagaraja) et élargi leur cercle musical, avec notamment les participations remarquées de l’ancien batteur de Fela Tony Allen, du pianiste flamenco David Dorantes ou d’Albert Kuvezin, chanteur du groupe Yat-Kha, dont on peut entendre la voix sépulcrale dans Amba.

Avec Music for Crocodiles (2005), enregistré en grande partie à Madras avec des musiciens traditionnels indiens, ils ont joué avec talent la carte de la confrontation des langages, des époques et des styles, en mêlant vieux chants rituels carnatiques (tel Sharavana), folksongs épurées (telle What Silence Said) et brûlots soul-funk. Revenant à une formule nettement plus resserrée, ils se sont enfin offerts avec 33 1/3 (2007) un moment d’introspection privilégié, en rendant hommage aux songwriters illustres et aux grands aventuriers du rock qui les ont marqués - en témoignent ici les relectures magnifiquement dépouillées de Like a Rolling Stone (Bob Dylan), Voodoo Chile (Jimi Hendrix) et I’m Set Free (Velvet Underground). Sous la surface apparemment disparate de leur discographie – augmentée sur cette compilation par la version du Waiting in Vain de Bob Marley que Susheela interpréta sous la houlette du musicien, DJ et producteur Karsh Kale - courent en réalité les lignes de force d’une musique qui véhicule de très profondes idées. Une musique où le passé le plus reculé prolonge le présent au moins autant qu’il le précède, et où différentes cultures peuvent librement se côtoyer et se frotter vigoureusement les unes aux autres.

Le monde n’existe réellement que par les dimensions que le regard, le cœur et la mémoire des hommes veulent bien lui donner. Susheela Raman et Sam Mills l’ont bien compris, eux qui ont créé un univers à leur mesure en conjuguant leurs passion pour les langues musicales, les voyages, les rencontres et l’histoire. Avec eux, il est aisé de comprendre que la musique est davantage qu’un plan de carrière ou qu’un divertissement pour les masses : c’est un usage intense du monde. "J’ai toujours voulu goûter pleinement la vie, me confiait Susheela en 2003, vivre à fond chaque expérience, quitte à en payer le prix, à être blessée, à me retrouver dans des situations impossibles… On peut vivre sa musique en se protégeant, mais mon caractère m’amène au contraire plutôt à m’exposer, à prendre tout ce que la musique donne, y compris la souffrance, la douleur. J’ai ce besoin impérieux de vraiment ressentir les choses de l’existence, dans la joie comme dans la tristesse. Je crois qu’au bout du compte, cette approche apporte une sorte de maturité."

Discographie
Vel (2011)
Raise Up (2010)
33 13 (2007)
Music For Crocodiles (2005)
Love Trap (2003)
Salt Rain (2001)

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Né en France en 1956, Michel Gentils esquisse sa carrière en autodidacte dans les cabarets de San Francisco où il rencontre de nombreux musiciens auprès desquels il approfondit ses connaissances des musiques d'Amérique du Nord (Blues, Country etc.). A son retour en France, il devient l'un des promoteurs de la guitare 12 cordes et du Finger-Picking. Il donne alors de nombreux concerts en solo, en France mais aussi en Europe occidentale, organise des stages et participe à des émissions de radio et de télévision (toutes chaînes confondues, c'est-à-dire trois à l'époque). Il enrichit ses influences en multipliant les genres et les rencontres, établissant des ponts entre l'Amérique Latine et l'Europe de l'Est avec escales en Flamenco. Particulièrement attiré par la musique de l'Inde du Nord, il élargit ses horizons en séjournant à Bénarès durant l'année 1984. Il y donne des concerts, suit des cours de chant et commence la mise au point d'une guitare au son indien: la guitare Vina. De retour à Paris en 1985, il rencontre l'un des représentants de la musique traditionnelle turque : Ali Altintas, qui devient son professeur d'improvisation et avec lequel il se produit entre Occident et Orient, Orient et Occident. Tout en continuant son initiation au chant indien auprès de Nagesh Vara Rao, il aborde le chant grégorien avec Igor Reznikoff et collabore au Groupe d'Acoustique Musicale de Jussieu en vue d'affiner la mise au point de sa guitare Vina. Il fonde un ensemble de musique contemporaine en 1991, en collaboration avec le directeur du Caméra Opéra de Budapest, Gyorgy Selmeczi, et d'autres musiciens hongrois : Petite Europe. En 1992, il enregistre un CD de ses compositions sur guitare 12 cordes accompagné aux percussions de Shyamal Maïtra : Trajectoires. Cette trajectoire, une et indivise mais multiple et passionnée, a donné à Michel Gentils, un style particulier qui établit un pont entre les genres et les mondes.
d'après: Denys Cailleux

Site de Michel Gentils http://michelgentils.blogspot.com
Cyliam  étudie l’art du spectacle vivant à Toulouse et se perfectionne en chant avec Ravi Prasad (Inde du Sud). Elle ressent le corps comme un réceptacle, un temple, un instrument. Elle crée El Aima, et chante dans un langage inspiré ou dans des langues sacrées  tels que le Sanskrit et l’Hébreu.

Debajyoti Sanyal vient directement du Bengale (Calcutta). Il y a appris à jouer les tablas dès son enfance. En Inde, il accompagne régulièrement de grands musiciens lors de concerts de musique classique hindoustani (Inde du Nord).  Depuis quelques années, il vient fréquemment en France pour donner des concerts et des cours, et aussi pour participer à différents projets de Musique du Monde.

www.myspace.com/aurarascon

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Sougata Roy Chowdhury compte parmi les plus admirables musiciens de sa génération, tant sa douceur de jeu est saisissante. En octobre 2011 2010, il s’est ainsi vu sélectionné par le Saptak Music Festival d’Ahmedabad comme l’un des dix meilleurs jeunes artistes de la décennie. Né dans une famille d’artistes bengalis, Sougata grandit dans la petite cité de Shantiniketan, fondée par le poète Rabindranath Tagore. Il débute le luth sarod à l’âge de dix ans auprès d’Ustad Dyanesh Khan, fils de l’illustre Ali Akbar Khan, puis après la disparition de son maître, auprès du non moins célèbre Ustad Aashish Khan, second fils de ce dernier. Il développe enfin les subtilités de son art sous la direction de Santosh Banerjee, joueur de sitar et de surbahar. Entre 2000 et 2002, il reçoit une bourse de musique classique hindoustanie instrumentale du Département de la Culture du Gouvernement indien. La même année, il est primé par The Pandit Ravi Kichlu Foundation Golden Talent Contest. En 2006, la All India Radio le classe parmi les meilleurs artistes de la scène contemporaine.

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"L’agilité d’araignée de ses doigts module alors, avec de précises palpitations, le faisceau des résonances ; il laisse mourir le son, tout en le sculptant encore jusqu’à sa mort, jusqu’au silence. Et, croit-on, il continue à sculpter le silence. A ce moment, la musique devient presque visible autour du musicien ; ses doigts semblent manier des veines lumineuses et silencieuses."
René Daumal, Sur la musique hindoue

Sougata Roy Chowdhury sur Facebook - Myspace

Niladri Kumar né en 1973 et issu d'une famille de grands musiciens depuis 5 générations, joue du sitar depuis l'âge de 4 ans et s'est produit sur scène pour la 1e fois à 6 ans. On l'appelle alors enfant prodige. C'est un ancien élève de Ravi Shankar. Il joue aussi bien de la musique classique indienne que de la musique fusion et a déjà sorti une bonne dizaine de CDs. Il est considéré comme un des meilleures sitaristes de la nouvelle génération.

Site officiel de Niladri Kumar niladrikumar.com

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Namasté c'est simple comme bonjour encore faut-il que chacun accorde son sitar lorsqu'il s'agit de prendre ce mot d'accueil, équivalent à bonjour, comme nom d'un groupe qui puisse frapper l'imaginaire collectif. A ma gauche l'excellent Namaste! créé en 2004 par Fred Pichot,Cyril Benhamou et Jean-Michel Troccaz. A deux encablures de Spyro Gyra et de Weather Report,ill nous propose une musique world et jazzy totalement planante que vous aurez la bonne idée de découvrir à http://www.namaste-music.com (Ah le Good Baba c'est du nanant !). A ma droite, c'est Namasté créé en 2005 par Raphaël et Kenzo,un groupe qui compte maintenant cinq protagonistes et nous livre du bon hip hop que l'on remet en boucle sans jamais se lasser comme vous pourrez le découvrir à www.myspace.com/musicnamaste Bref, et pour faire court, deux Namasté de cette qualité ça se répartit dans le temps, en alternance, jour/nuit, pair/impair, matin/soir ou selon l'humeur, mais quoi qu'il en soit y de la confusion à prévoir chez les disquaires et ça c'est du buzz assuré ! Nous pourrions suggérer à l'un et à l'autre, de migrer vers le respectueux Namaskar (hindi), le nordiste Sat Sri Akal (punjabi) ou le classieux Pranam (sanskrit) mais ça c'est peut-être abuser de nos prérogatives. Allez, Phir Milenge et à la prochaine pour une nouvelle polémique linguistico-musicale d'ampleur planétaire.

Player Good Baba

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Hariprasad ChaurasiaPandit Hariprasad Chaurasia est un joueur de flûte Bansuri de renommée mondiale. Sa remarquable technique de respiration et sa maîtrise de l’instrument de bambou sont inégalées à ce jour. Immense compositeur, il éblouit les improvisateurs de tous bords en donnant la sensation d’avoir accès à une source d’idées intarissable, construisant son discours avec un sens esthétique et une clarté hors norme. Avec pas moins de deux cents albums auxquels son nom est attaché (répertoire classique, compositions, rencontres, etc.), Chaurasia a toujours eu le souci de transmettre son art, de partager sa musique, comme en témoigne la sortie d’un livre et d’un double album de son disciple, le flûtiste français Henri Tournier.